La prochaine réunion OPEP + a eu lieu lundi. La question de l'augmentation de la production a été discutée à l'ordre du jour. La majorité a protesté contre l'augmentation de la production.

Pour l'instant, le groupe adopte déjà une approche prudente, organisant des réunions mensuelles en décembre, plutôt que quelques fois par an, pour affiner les niveaux de production et éviter les imprévus sur lesquels ils ont passé la majeure partie de 2020 à travailler.

L'OPEP + a augmenté sa production de 500 000 barils par jour ce mois-ci. Mais certains membres ont mis en doute la nécessité d'augmenter la production à partir de février.

Le ministre koweïtien du pétrole a déclaré qu'il s'attend à un rebond progressif de la demande de pétrole, en particulier au second semestre 2021, alors que de nombreux pays commencent à distribuer des vaccins contre le coronavirus.

Le mois dernier, Novak de Russie a clairement fait savoir qu'il était prêt à agir, affirmant que les prix se situaient dans la fourchette optimale de 45 à 55 dollars le baril. Selon lui, si l'OPEP + s'abstient d'augmenter ses exportations, les concurrents ne feront que combler cette lacune.

La Russie n'est pas la seule à soutenir l'ouverture des robinets. Les négociations de l'OPEP + sont parvenues à une impasse de cinq jours le mois dernier, alors que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis - pendant des années un allié fidèle, à la fois politiquement et énergétiquement - ont été en désaccord sur la façon de restaurer rapidement les barils dormants.

Alors que le royaume souhaitait prolonger la réduction de trois mois supplémentaires, son voisin, cherchant à monétiser les investissements dans la capacité de production et à pousser une nouvelle référence pétrolière régionale, a fait pression pour un calendrier plus rapide.

Cela pourrait également être un soulagement pour les membres de l'OPEP + comme l'Irak, qui est en proie à une crise économique croissante aggravée par des restrictions sur les ventes de pétrole.

Cependant, il y a aussi des raisons de croire que le groupe adoptera une approche plus prudente.

«Nous pensons que le groupe de producteurs préférerait abandonner de nouvelles augmentations de production en février compte tenu des restrictions à venir en Europe», a déclaré Helima Croft, stratège en chef des produits de base chez RBC Capital Markets LLC.

Les restrictions de mouvement s'appliquent toujours dans un certain nombre de pays. Il est trop tôt pour dire comment cela affectera des secteurs clés de l'économie, et pour l'industrie du tourisme et des loisirs, il faudra peut-être quelques années pour revenir aux niveaux d'avant la crise.

Les réserves de pétrole des pays développés restent de 163 millions de barils au-dessus des moyennes quinquennales. Malgré le fait que l'AIE ne s'attend pas à de nouveaux excédents, elle a tout de même averti que même si l'OPEP + tourne les robinets, l'excédent de réserves existant devrait rester jusqu'à la fin de l'année.