La pandémie de coronavirus a mis à jour les problèmes budgétaires des plus grandes économies. Les USA, la Chine, l'Union européenne sont confrontés au problème d'une dette publique colossale. Le Royaume-Uni les a maintenant rejoints.

L'Office of Fiscal Responsibility tire la sonnette d'alarme, estimant que le niveau actuel de la dette publique représente un "risque catastrophique" et constitue "l'un des problèmes les plus graves au Royaume-Uni". La principale raison de la croissance des emprunts est la volonté du gouvernement du pays de soutenir les entreprises et les Britanniques ordinaires qui ont perdu leur emploi pendant la pandémie. L'ampleur sans précédent des programmes d'aide financière à la population ne pouvait qu'affecter le budget, et maintenant le coût élevé du service de la dette est devenu une menace réelle et peut même neutraliser complètement l'effet d'une amélioration inattendue de la situation.

La hausse de l'inflation fait du service de la dette publique un coût sans précédent. Par exemple, en juin, le Trésor a versé 8,7 milliards de livres, soit 6 milliards de plus qu'un an plus tôt. Il s'agit des mensualités les plus importantes depuis 1997, c'est-à-dire pour toute la période d'observation, selon l'Office for National Statistics. Il convient de noter qu'au Royaume-Uni, les engagements de l'État sont indexés sur l'inflation, c'est-à-dire qu'ils sont associés à une augmentation de l'indice des prix à la consommation. Selon les statistiques, en juin, l'indice des prix à la consommation du pays a atteint 2,5% sur une base annualisée, soit la valeur la plus élevée en trois ans.