Selon Karl von Rohr, vice-président de la Deutsche Bank, la hausse des prix en Allemagne pourrait dépasser 10 % en cas d'introduction de restrictions sur sur les ressources énergétiques russes.

Le vice-président de la Deutsche Bank estime qu'un tel scénario pourraitdéclencher « une inflation à 7-8 %, qui se poursuivra jusqu'à la fin de cette année ». Dans le même temps, une pénurie importante de vecteurs énergétiques russes fera monter les prix en Allemagne au-dessus de 10 %.

En cas d'embargo sur les matières premières en provenance de Russie, l'économie allemande sera confrontée à une inflation galopante, qui n'a pas été observée depuis les années 1970, prévient Karl von Rohr.

Plus tôt, Robert Habek, ministre de l'Économie et vice-chancelier de l'Allemagne, a déclaré qu'une interdiction de l'approvisionnement en gaz de la Fédération de Russie porterait atteinte à l'économie nationale. La même opinion était partagée par Siegfried Russwurm, président de la Fédération des industries allemandes (BDI), qui a noté que le refus de l'approvisionnement en gaz russe plongerait l'industrie du pays dans le chaos.

Début avril, Olaf Scholz, chancelier d'Allemagne, s'est également prononcé contre l'embargo sur les approvisionnements énergétiques en provenance de Russie. Selon le dirigeant allemand, l'indépendance vis-à-vis des approvisionnements russes en GNL contribue à une augmentation des dépenses en énergie importée.