Le dollar par rapport à l'euro est tombé à son plus bas niveau en trois mois et à la valeur la plus faible depuis début janvier contre le yen japonais, car la perspective d'un assouplissement de la politique monétaire de la Fed a réduit la demande de devise américaine. L'euro a gagné 2% et atteint un sommet en trois mois de 1,1412 dollar. Le dollar a chuté de 0,3% à 106,97 yens, tombant en dessous de la barre psychologiquement importante de 107 yens. La devise japonaise monte dans le contexte des tensions entre les États-Unis et l'Iran. Rappelons que Téhéran a déclaré que les sanctions américaines avaient définitivement fermé les voies diplomatiques entre les deux pays.

En outre, la vente du dollar a été accélérée par les allusions de la Fed. Le régulateur a clairement indiqué qu'à la fin de l'année, il abaisserait les taux d'intérêt en raison des préoccupations croissantes quant au ralentissement de la croissance économique et aux effets de la guerre tarifaire entre les États-Unis et la Chine. Le rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans est à nouveau tombé sous la barre des 2%, réduisant l'avantage du taux d'intérêt dont le dollar a bénéficié ces dernières années. «Nous prévoyons que la réduction proactive des taux de la Fed affectera temporairement le dollar, en particulier par rapport aux devises des pays du G10, puisque l'avantage des taux d'intérêt élevés est éliminé dans le contexte de ralentissement de la croissance mondiale», – a déclaré Barclays. Toutefois, la capacité de la Fed à soutenir l'expansion américaine accrue contraste avec un net ralentissement constant et des risques croissants en Chine et en Europe, ce qui implique une reprise du dollar en 2020.

Les investisseurs attendent de voir si Donald Trump et Xi Jinping peuvent même conclure une trêve dans une guerre commerciale lorsqu'ils se rencontreront au sommet du G20 à Osaka plus tard cette semaine. Donald Trump pense que sa rencontre avec Xi Jinping est une occasion de «montrer son intérêt» et de savoir où se trouve la Chine dans leur différend commercial. Cependant, l'état actuel des choses suggère qu'il est peu probable que les deux dirigeants concluent un accord.