Les remarques conciliantes faites par la Fed ont calmé les investisseurs, qui semblaient croire que le régulateur n'allait pas augmenter les taux prochainement. Le dollar américain a été confronté à une pression à la vente avant la réunion du FOMC. Le sentiment de risque est en train de s'insinuer à nouveau sur le marché, voilà pourquoi le billet vert est susceptible de baisser davantage.
Lors des dernières sessions, l'indice USDX a sombré en dessous de la moyenne à 200 jours, ce qui indique le passage à un sentiment baisser. La devise américaine est actuellement faible. Pourtant, les haussiers pourraient avoir la main haute mais il faut qu'il y ait de nouveaux motifs de croissance. Il n'y en a pas pour le moment.
Cependant, les choses varient très rapidement sur le marché. Un jour, il y a une tendance, le lendemain elle se renverse. Pour le moment, nous devons nous concentrer sur les données que nous avons. Pour l'heure, le mouvement baissier demeure fort. L'indice USDX est peu susceptible de faire face à un support technique important jusqu'à 89,70.
Jeudi, les données sur le commerce au détail américain pour le mois de mars ainsi que les données hebdomadaires sur le marché de l'emploi aux Etats-Unis sont publiées. Elles peuvent relativement modifier la trajectoire du billet vert et augmenter la volatilité. Les marchés s'attendent à ce que les ventes au détail augmentent de jusqu'à 5 % par rapport au chiffre de -2,7 % enregistré en février.
Un dollar faible joue en faveur des devises de réserve majeures. Cependant, celles-ci ne peuvent pas profiter pleinement du déclin du dollar. L'euro n'a pas réussi à se consolider en dessous de 1,2000, alors que la livre sterling n'a pas dépassé les 1,3800.
La paire GBP/USD se négocie aux environs de 1,3800 depuis plusieurs mois. Il y a des chances qu'elle évolue plus haut vers 1,4000, mais il y a toujours un hic. L'activité des acheteurs et des vendeurs de la livre sterling est désormais presque égale. Tous deux essayent de prendre le dessus mais il n'y pas un clair gagnant. Pour cette raison, il est crucial de choisir la bonne direction : ouvrir des positions courtes ou longues. Après la publication d'une série de données macroéconomiques aux Etats-Unis, la tendance pourrait s'éclaircir. Le dollar peut encore prendre de l'élan malgré les perspectives positives pour la rapide reprise de l'économie britannique après la pandémie.
L'USD se renforce légèrement contre les devises majeures. C'est l'une des raisons pour lesquelles la livre sterling a échoué à rester au-dessus de 1,3800. La paire GBP/USD s'échange latéralement entre les niveaux de support et de résistance de 1,3725 et 1,3800 respectivement. Les acteurs du marché ont adopté une approche attentiste en attendant que la cotation quitte ce schéma de négociation latéral. Lors de la prochaine session, la livre sterling est susceptible de se négocier dans la zone des 1,3680-1,3870.
La cible des acheteurs se situe à 1,3845. S'ils réussissent à faire remonter la cotation à ce niveau et plus haut encore, la paire GBP/USD pourra aller augmenter davantage. Si la livre sterling se consolide en dessous de 1,3800 avant la fin de la semaine, elle continuera à chuter.
L'euro est sous pression à cause des problèmes liées au taux de vaccination en Europe. L'UE recevra 50 millions de doses du vaccin Pfizer au deuxième trimestre. Parallèlement, l'utilisation du vaccin Johnson & Johnson a été interrompue car elle a déclenché des cas de caillots sanguins. Le Denmark a arrêté l'utilisation du vaccin AstraZeneca et il se peut que d'autres pays suivent. Il n'y a pas de raison fondamentale pour la croissance de la paire EUR/USD. Toutefois, il y en a plein qui justifieraient son déclin.
En plus du rythme lent de la vaccination, la zone euro a plusieurs autres problèmes pressants à résoudre, par exemple les troubles politiques en Allemagne. Armin Laschet, le chef élu du parti CDU de Mme Merkel, n'a pas eu le temps de faire ses preuves. Néanmoins, le Premier ministre bavarois et le leader de la CSU, Markus Seder, ont déjà remis en question ses décisions. Angela Merkel quitte son poste de chancelière. Après son départ, le bloc CDU/CSU décidera de son principal candidat pour les élections générales de 2021.
Malgré la tendance à la hausse amorcée à la fin du mois de mars, la paire n'a pas été en mesure de percer la forte résistance à 1,1990. L'euro entre dans la zone de surachat, ce qui pourrait signaler une future correction à la baisse.
Lorsque le dollar américain prendra enfin une direction, celle-ci pourra sérieusement affecter l'euro. Il se peut qu'il reprenne son mouvement haussier. Il y a des raisons à cela.
Les récentes remarques de Jerome Powell n'ont pas été surprenantes pour les investisseurs. En même temps, les allusions à la réduction du programme d'assouplissement quantitatif peuvent devenir une sorte de signal pour les spéculateurs. L'un des membres de la Fed a laissé entendre qu'une telle mesure serait annoncée lors de la réunion suivante. Le régulateur dévoilera également des perspectives révisées. La prochaine réunion se tiendra en juin, ce qui signifie que la réduction du programme d'assouplissement quantitatif de la Fed aura probablement lieu à la fin de l'année.
Notamment, le procès-verbal a été publié juste avant les données sur le commerce de détail. À la mi-mars, les Américains ont reçu des chèques du gouvernement. Certains d'entre eux ont pu être dépensés immédiatement. Les données sur les ventes au détail américaines pourraient dépasser les attentes du marché. Le bond des ventes au détail pourrait stimuler la croissance du dollar américain.
