Au cours des dernières semaines, le billet vert a montré une reprise impressionnante. Cependant, au début, des données statistiques ambiguës provenant des États-Unis, puis des nouvelles positives concernant les négociations commerciales entre Washington et Beijing, l'ont contraint à passer en mode défense contre la plupart des devises du G10.

Dans le contexte d'une amélioration de l'appétit pour le risque au niveau mondial, la parité EUR / USD a atteint un plancher de 1,1250, s'est redressée au-dessus du niveau de 1,1300 et tente aujourd'hui de prendre pied au-dessus de cette marque.

La semaine dernière, les statistiques internes, qui se révélaient nettement pires que les prévisions, ont eu un impact significatif sur le dollar. En particulier, en décembre, les ventes au détail aux États-Unis ont chuté au rythme le plus rapide depuis presque une décennie, ce qui a donné lieu à de nouvelles discussions sur la préparation au ralentissement de l'économie américaine et à la fin des meilleures périodes pour les billets verts.

Il est supposé que cette semaine un rapport sur les ventes au détail continuera à faire pression sur le dollar, d'autant plus que le compte rendu de la réunion de janvier de la Fed, qui sera publié mercredi, devrait confirmer l'intention du régulateur de maintenir l'attentisme en mars.

Dans le même temps, le principal facteur négatif pour la monnaie unique européenne est le fait que la BCE et la Commission européenne ont récemment révisé leurs prévisions à la baisse de croissance du PIB et d'inflation dans la région, ce qui reporte à une date ultérieure la hausse des taux d'intérêt de la BCE. En outre, des tensions persistent sur la scène politique: la sortie incontrôlée du Royaume-Uni de l'UE reste à l'ordre du jour. Les investisseurs ne sont pas optimistes quant à la possibilité d'introduire des droits de douane sur les voitures européennes en provenance des États-Unis.

Actuellement, les attentes positives du marché concernant le déroulement des négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine constituent le principal facteur de soutien de l'euro.

Samedi dernier, le président américain Donald Trump a annoncé des progrès significatifs dans cette direction.

Il convient de noter qu'avant, quelque chose de similaire pouvait déjà être observé. On ne peut qu'espérer que les commentaires du président de la Maison-Blanche sur le «bon rythme» des négociations (pour lesquels il n'y a que deux semaines) sont le signe d'une réelle avancée et non de fausses promesses.

Ainsi, dans une certaine mesure, la croissance future de la paire EUR/USD dépendra du fait que les parties concluent un accord commercial ou que les États-Unis prolongent le délai de signature.

Toutefois, selon les experts, les «taureaux» de l'euro ne comptent pas particulièrement sur rien, dans la mesure où seule une percée au-dessus de la barre des 1,15 marquera une dynamique ascendante.