Aujourd'hui, la paire EUR/USD s'échange près des plus bas annuels enregistrés début mars. La pression sur la monnaie unique européenne est due à la faiblesse des statistiques pour la zone euro et à l'incertitude croissante autour du Brexit.

Étant donné que l'indice d'inflation de base de la zone euro reste nettement inférieur à l'objectif fixé par la BCE et que l'indice de l'activité du secteur manufacturier en Allemagne est au minimum depuis la crise de la dette européenne, il semble prématuré de parler de la reprise imminente de l'économie du bloc monétaire.

En outre, selon Luis De Guindos, vice-président de la BCE, les marchés sous-estiment actuellement les conséquences du retrait non organisé de la Grande-Bretagne de l'UE, qui pourrait entraîner un nouveau ralentissement du PIB européen. Ce sera une mauvaise nouvelle pour l'euro.

Cependant, il est possible que la crise des branches législative et exécutive du gouvernement britannique paralyse tellement la volonté politique de Londres que Foggy Albion ne quitte pas l'UE avec ou sans accord.

En outre, l'espoir d'un redressement progressif de l'économie européenne reste lié à la volonté de Washington et de Pékin de mettre fin à la guerre commerciale.

Si les parties finissent par conclure un accord, cela soutiendra la demande d'actifs risqués et sera positif pour l'euro. Dans ce cas, la devise américaine risque de chuter.

Entre-temps, le dollar est en forte demande en raison de l'affaiblissement des autres principales monnaies mondiales.

Selon des experts, le rapport de vendredi sur l'état du marché du travail américain en mars pourrait être la dernière goutte qui permettra à la paire EUR / USD de franchir le niveau de 1.118, au-dessous duquel la paire n'a pas chuté depuis 2017.