Aujourd'hui, le principal événement pour les participants au marché des changes sera sans aucun doute la publication de données statistiques sur le marché du travail américain pour mars.

On suppose que la publication actuelle attirera davantage l'attention des investisseurs après la publication désastreuse de février avec le nombre de nouveaux emplois à 20 000.

Les économistes s'attendent à ce que l'emploi augmente de 175 000 personnes. Cependant, ce sera une diminution par rapport à la moyenne de l'année dernière.

En règle générale, le ralentissement du marché du travail est un indicateur tardif de l'approche ou du début réel d'une récession de l'économie américaine.

Une forte diminution du nombre de nouveaux emplois n'est pas un signe de récession dans le cas où une telle baisse mensuelle n'est que ponctuelle et a des raisons spécifiques, telles que le «shutdown» ou le mauvais temps.

«Si le rapport sur l'emploi de mars ne répond pas aux attentes, nous aurons deux faibles indicateurs consécutifs. Cela pourrait raviver les inquiétudes face à la récession et rejeter le rendement des bons du Trésor vieux de 10 ans au plus bas de fin mars», ont noté les experts de la Banque Crédit Agricole.

Selon les experts, si les données sur le marché du travail sont confirmées au niveau des prévisions ou s'avèrent être meilleures qu'elles, cela donnera au dollar un élan à la hausse. Les chiffres catastrophiques concernant les emplois non agricoles peuvent provoquer une réaction négative du marché et un affaiblissement du billet vert, mais dans la situation actuelle - si la menace d'une récession persiste - dans de nombreux pays, il n'y a tout simplement aucune alternative au dollar, on l'achètera donc à la baisse.

En outre, une publication médiocre peut porter un coup sérieux à l'appétit du risque des investisseurs, qui jouera à nouveau en faveur de «l'Américain».