La croissance régulière du billet vert, observée de temps à autre, est due à l'interaction de trois facteurs principaux : une baisse de l'appétit pour le risque, des statistiques macroéconomiques inspirantes des États-Unis et une détente de la chaleur géopolitique. À l'heure actuelle, le « pilier » clé qui soutient le dollar est les statistiques américaines.

Le jeudi 17 février, la devise américaine a eu du mal à choisir une direction, car les marchés évaluaient un certain nombre de facteurs affectant le dollar. Son renforcement a été facilité par des statistiques macroéconomiques positives en provenance des États-Unis, qui se sont révélées meilleures que prévu. Selon les rapports, en janvier 2022, les ventes au détail aux États-Unis ont grimpé de 3,8 % en glissement mensuel contre une hausse attendue de 2,1 %. Dans le même temps, le volume de la production industrielle du pays a augmenté de 1,4%, bien que la croissance ait été prévue à 0,4 %. Ces deux indicateurs indiquent des conditions favorables à un nouveau resserrement de la politique monétaire de la Fed.

Un autre facteur qui pousse l'USD à la hausse est la baisse de l'appétit pour le risque. Dans une telle situation, les investisseurs se tournent vers les actifs refuges, principalement l'or et le dollar. Cependant, l'appétit pour le risque est maintenant revenu dans un contexte de certitude quant au nouveau protocole de la Fed, qui a été moins belliciste que prévu. Cette situation a provoqué un affaissement de courte durée du billet vert. Dans le même temps, les ventes au détail et le renforcement du marché du travail américain peuvent améliorer l'appétit pour le risque à l'échelle mondiale.

Un certain affaiblissement du billet vert a été facilité par les tensions géopolitiques. Le prétendu retrait des troupes russes des régions frontalières et le ton diplomatique des représentants de la Fédération de Russie ont contribué à la désescalade du conflit. Cela a provoqué une dynamique de prix importante pour les principaux instruments de trading. En conséquence, la devise américaine a changé sa direction à la baisse, entraînant avec elle l'or et le pétrole.

L'euro a également chuté jeudi après la déclaration du responsable américain concernant l'augmentation du nombre de soldats russes près de la frontière avec l'Ukraine. Dans ce contexte, la croissance de l'euro s'est ralentie. Jeudi matin 17 février, la paire EUR/USD était proche de 1,1354. Un jour plus tôt, l'euro a augmenté à 1,1363 contre le dollar. À l'avenir, la monnaie unique a réussi à prendre pied au niveau indiqué.

La hausse de l'inflation continue de mettre la pression sur le billet vert. La situation actuelle oblige la Fed à prendre des mesures décisives, tout d'abord pour remonter les taux le plus tôt possible. Le régulateur ne peut pas se permettre une rhétorique accommodante, sinon cela provoquera de graves changements économiques. Des déclarations « hawkish » sont également relevées par la BCE, qui autorise la hausse des taux directeurs d'ici la fin de l'année.

Le billet vert est soutenu par la croissance des ventes au détail aux États-Unis. Un indicateur fort élimine les craintes d'une éventuelle récession de l'économie américaine. Auparavant, les investisseurs craignaient que la prochaine hausse des taux de la Fed n'affecte négativement l'économie américaine. Il convient de noter que la forte probabilité d'une récession constitue une menace pour la poursuite de la croissance de l'USD. Cependant, il n'y a plus aucune raison de mettre en œuvre un scénario défavorable, estiment les experts.