Le dollar s'est renforcé après la publication des données sur l'indice des prix à la consommation aux États-Unis, montrant une accélération de l'inflation passant de 3,1% à 3,2%. Il semblait que le mouvement serait assez important. Après tout, les pressions inflationnistes persistantes excluent la possibilité d'une baisse des taux d'intérêt par la Réserve fédérale, du moins jusqu'à l'automne. Il semble que la Fed peine à contrôler l'inflation et, dans une telle situation, assouplir la politique monétaire pourrait entraîner une hausse encore plus importante des prix. Il n'y avait donc aucun doute que le dollar américain se renforcerait davantage. Cependant, ce processus s'est rapidement interrompu pour finalement être remplacé par une inversion.

Curieusement, tout cela repose sur des facteurs politiques. Les principaux médias américains dépeignent Donald Trump comme une sorte de réincarnation de l'Antéchrist depuis un certain temps. Ils affirment qu'il menace la démocratie et ainsi de suite. Le fait est que l'ancien président des États-Unis ne bénéficie pas du soutien des principaux investisseurs institutionnels qui exercent le plus d'influence sur les marchés financiers mondiaux. Cependant, Trump a remporté la victoire finale lors des primaires républicaines et est devenu le candidat officiel pour les prochaines élections présidentielles. Son éventuel retour à la Maison Blanche a profondément contrarié les principaux investisseurs, ce qui s'est reflété dans la faiblesse du dollar.

Néanmoins, il s'agit davantage d'une réaction émotionnelle. Surtout qu'il n'y a aucune garantie que Trump pourra gagner. De plus, la situation économique aux États-Unis est bien meilleure qu'en Europe. Cela devrait être démontré par les données actuelles sur la production industrielle de la zone euro. Les acteurs du marché s'attendent à ce que la croissance de 1,2% soit remplacée par un déclin pouvant atteindre 3,0%. Un tel changement brusque, en particulier dans une direction négative, sapera les positions de l'euro et permettra au dollar de renforcer considérablement sa position.

Le cours de la paire EUR/USD, pendant le repli, a atteint le niveau de 1,0900, et nous avons remarqué que le volume des positions courtes a diminué autour de ce seuil.

Sur le graphique 4 heures, le RSI est sorti de la zone de surachat et a croisé la ligne 50.

Entre-temps, les MAs de l'Alligator pointent vers le haut sur le graphique 4 heures. Cependant, en raison du repli actuel des prix, deux des trois moyennes mobiles sont entrelacées, ce qui indique un ralentissement du cycle ascendant.

Perspective

Pour que les vendeurs renforcent leurs positions courtes sur l'euro, le prix doit se fixer en dessous du niveau de 1,0900 au cours de la journée, ce qui peut prolonger la phase de repli. Autrement, la zone autour du niveau de 1,0900 agira comme un support, ce qui pourrait marquer la fin de la phase de repli et la reprise du cycle ascendant.

En termes d'analyse des indicateurs complexes, un rebond des prix à partir du niveau de 1,0900 est probable à court terme. Entre-temps, les indicateurs signalent également une tendance baissière à court terme.