Le trading sur Forex est un jeu de paris. Lorsque les investisseurs estimaient que la politique monétaire agressive de la Réserve fédérale américaine conduirait l'économie américaine à la récession, le dollar chutait. La Fed était attendue pour une baisse des taux d'emprunt à la fin de 2023. Dès que le marché a commencé à anticiper une hausse des taux fédéraux en juin, la devise américaine a augmenté. La baisse des chances de restriction monétaire de 60% à 25% a permis à l'EUR/USD de contre-attaquer.

Les décisions finales sont prises par les gens. Malgré la politique de dépendance aux données. Et la déclaration du vice-président de la Fed, Philip Jefferson, sur une pause dans le processus de hausse des taux a rendu le dollar américain vulnérable. En fin de compte, la devise ne peut pas augmenter ou diminuer indéfiniment. Dès que quelque chose ne se passe pas comme prévu, elle commence à se déplacer dans la direction opposée.

La même chose peut être dite à propos de l'euro. La chute de l'EUR/USD en mai est due non seulement aux nouvelles des États-Unis, mais aussi à la récession en Allemagne. Ainsi qu'à la baisse de l'inflation dans les quatre principales économies de la zone euro. En conséquence, les prix à la consommation dans l'ensemble de la zone monétaire ont chuté de 6,1% en mai, un peu plus que ce que les experts de Bloomberg avaient prévu. En théorie, cela réduit les chances d'une augmentation des taux de dépôt. Mauvaise nouvelle pour l'euro.

Dynamique de l'inflation européenne

Cependant, le taux de croissance de l'inflation de base a légèrement diminué, passant de 5,6% à 5,3%. Christine Lagarde a déclaré qu'il n'y avait pas de preuve claire que les prix dans la zone euro avaient atteint leur pic. La Française a promis un durcissement supplémentaire de la politique monétaire. Selon le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, on ne peut pas dire que la victoire sur l'inflation a été remportée. Son collègue Madis Müller a déclaré qu'il faudrait plus d'une augmentation du taux de dépôt.

Un des principaux "faucons" de la Banque centrale européenne, Klaas Knot, a mis en garde les marchés contre l'attente d'une baisse du coût des emprunts en 2024. Selon lui, les taux doivent rester élevés pendant une période prolongée. Un autre membre du Conseil des gouverneurs, Olli Rehn, affirme que le voyage n'est pas terminé. La détermination de la BCE est également attestée par le procès-verbal de la dernière réunion à Francfort. La dynamique de l'inflation de base y a été perçue comme préoccupante.

Ainsi, le dollar américain s'est affaibli sur la base de la déclaration de Philip Jefferson sur une pause dans la restriction monétaire de la Réserve fédérale. Son marché à terme ne l'attendait pas. En même temps, l'euro a été soutenu par la rhétorique "faucon" de nombreux représentants de la BCE. Quel atout est plus fort pour l'EUR/USD? Je pense que c'est le premier. Après tout, environ 90% de toutes les opérations de conversion sur le Forex sont effectuées en dollars américains. Ainsi, les nouvelles de Washington sont perçues par le marché comme plus importantes que celles de Francfort.

Techniquement, le retour de l'EUR/USD dans la fourchette de juste valeur de 1,0675-1,0995 est une bonne nouvelle pour les fans de l'euro. Il est tout à fait possible que la paire ait atteint le fond et essaie de s'en éloigner. La percée des résistances à 1,0725 et 1,0735 sera une raison d'acheter.